Dimension contemporaine 2 : Equitation de tradition française et morale

Publié le par Arazzi

Equitation de tradition française et morale :

Mr Jean Lagoutte, maître de conférences en sociologie qui a travaillé sur la candidature de l’Equitation de Tradition Française à la liste de l’UNESCO.

Je vous rapporte l’annonce faite au programme :

Les ouvrages rédigés sur l’art équestre furent très souvent préoccupés par un souci de former bien au-delà de la seule pratique équestre, en souhaitant que l’apprentissage de l’équitation soit aussi une éducation du caractère, une formation à la relation aux autres, un enseignement pour la vie sociale et pour celle de l’esprit.

Après avoir mis en évidence les traits principaux de ces préoccupations humanistes (La Guérinière fut un homme des Lumières) dans la tradition, évoqué certaines variations dans les soucis pédagogiques, il est possible de montrer la pertinence, notamment pour les jeunes cavalières et cavaliers, de ce que porte l’équitation de tradition française comme valeurs et comme possibilités de les inculquer.

Le mot « morale » a été retenu en référence aux leçons de morale de l’école républicaine à ses débuts.

De l’intervention, mes notes :

Morale au sens large : conduite des savoirs.

Histoire : C’est la mémoire collective moins le travail scientifique = model culturel et pédagogique.

→ Apprentissages multiples : techniques, guerre, lettre, … dans les pratiques équestres.

→ Centralisme versaillais : formation militaire, cadre et règlementation jusqu’en 1914.

La violence urbaine a longtemps induit les violences équestres.

Les auteurs légitiment le discours technique par un agrandissement aux hommes. On dresse les chevaux comme on dresse les hommes.

Aujourd’hui : divers, variés, multiple, …

Le cheval comme puissance pédagogique :

  • Développement personnel via le cheval : quête de la pratique personnelle.
  • Valeur éducative du cheval : limité souvent aux handicapés.

Attention : il va falloir veiller à rompre la confidentialité de l’équitation de tradition française et donc chercher à ouvrir la communauté.

De l’intervention, mon sentiment :

J’avoue … ça m’a moins passionné que l’art ou l’histoire du matin.

Il était compliqué d’intervenir dans le début d’après-midi.

Si le sujet est intéressant, j’avoue que le côté « il va falloir » … sans aboutir ni à une définition de « l’équitation de tradition française » actuelle, ni des bases d’une solution pour son maintien et son évolution dans nos pratiques commence un peu à me peser.

Non la faute des intervenants, mais plus de mon intérêt moindre pour ces secteurs : moins technique, moins historique, moins visuel …

Quant à la « morale », dans notre présent, ayant été formée à l’école du « cheval propre, pas un brin de paille dans la queue, à l’heure (c’est-à-dire en avance) et jamais absent sans prévenir, dans le respect de nos montures comme de ceux qui les soignent et ceux qui nous enseignent », je la trouve fortement en baisse ! Pour le coup, je suis pour un peu de retour à la rigueur, non au militarisme pur et dur, mais à un équilibre entre « l’époque militaire » et le « à tout va » que l’on peut observer en ce moment. Le cheval s’en portera mieux, ce n’est pas un ballon qui reste dans une malle quand le cavalier ne vient pas !

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