Animateurs ou enseignants d'équitation ... la guerre n'aura pas lieu !

Publié le par Arazzi

Diviser pour mieux régner ... une doctrine souvent employée qui a fait ses preuves.

Depuis de nombreuse années, on écoute et on lit des discussions, souvent stériles, sur le niveau des animateurs et enseignants de notre filière équestre.

Moi, qui suis BEES, j'entendais les "de toute façon c'était mieux avant, vous avez plus le niveau des moniteurs de Saumur !" ...

Maintenant ce sont les BPJEPS qui ne sont pas au niveau du BEES ... ne parlons pas d'une référence aux "moniteurs de Saumur" !

Je pense qu'au milieu de ce débats de bonnes intentions on oublie plusieurs points positifs ou négatifs :

  • D'une équitation militaire dédiée à une élite, on est passé à une équitation commerciale pour masse.
  • D'une époque où discipline, respect et droiture étaient des valeurs courantes, on est passé à une époque où tout vite, sans forcer et pas cher sont rois !

Pour toutes ces raisons nos administrations, et nombreuses sont celles qui interviennent, ont du s'adapter ...

Le Roi Argent est aussi de la partie ...

ALORS ?

Les petites mains ont remplacé les gans blanc de l'élite des siècles passés.

Les petites mains ont remplacé les gans blanc de l'élite des siècles passés.

Le niveau technique a baissé ...

Nul ne le contredit, à comparaison, rien n'est possible, d'un diplôme moniteur, on est passé à éducateur sportif, puis à animateur ...

Si on compare les niveaux d'entrée et de sortie aux formations, ce n'est pas comparable non plus.

Les obligations techniques ne sont plus les mêmes ...

Le niveau pédagogique a augmenté ...

Certes mais il s'est aussi accès sur une équitation dédiées aux plus jeunes, oubliant les impératifs liés aux adultes ...

L'accès à la progression dans la filière ...

On peut toujours progresser, mais la compétition rentre en jeu ! Pour dépasser le BPJEPS, il faut des résultats en concours, pour cela il faut un budget qui est bien souvent parti dans la formation du diplôme initial ... Une fois engagé dans le monde du travail, il est parfois difficile de laisser sa place une année complète pour retourner à l'école.

La formation continue ...

Est inexistante ! Nul n'est obligé de faire une remise à niveau ou des stages obligatoires pour continuer à avoir le droit d'enseigner, comme par exemple en natation ...

En vivre ?

Que ceux qui en vivent, sans faire 70 heurs/semaine ou alors avec les sous équivalent à la fin du mois, lève la main !

Beaucoup d'heures, rémunération médiocre, conditions de travail souvent difficile, reconnaissance inexistante, concurrence parfois déloyale, ...

A oui mais on travail dans notre passion ! Certes mais c'est parfois usant !

Les enfants et les poneys, la population équestre du XXIème siècle.

Les enfants et les poneys, la population équestre du XXIème siècle.

LA FAUTE A QUI ?

Il en faut un ? ou plusieurs ?

Difficile à dire, nous petit peuple sommes rarement consultés par nos instances ! On nous impose et démerdez vous !

Alors ?

Mon avis :

On aurait comme l'on fait certains sports, jamais du abandonner le BEES, le modifier pour rajouter plus de pédagogie "équestre" orientée sur les enfants, certainement, en plus de la pédagogie appliquée aux techniques équestre pour les autres types de cavaliers ... mais délaisser le côté technique de notre filière, c'est délaisser une partie de ses cavaliers, des chevaux et de ce que cela représente.

Le niveau d'entrée ... un galop 4 ou 5 maintenant suffit et parfois il en est ainsi durant toute la formation, c'est à dire que c'est pour un cavalier régulier environs 5 ans de pratique ! Rien ... quand on pratique un sport où on apprend toute sa vie ! Il aurait fallut maintenir le Galop7 en niveau obligatoire, déjà on augmentait un peu le nombre d'années de pratique...

La multiplication des centres de formation et l'augmentation du chiffre d'élèves dans une filière saturée ... 3 ans de durée de vie professionnelle pour une formation coûtant plus de 8 000 euros ! Sans rire, c'est prendre les jeunes et les parents pour des pigeons !

C'est l'hémorragie à la sortie : plus de jeunes diplômés, moins de postes salariés ... des installations à tout go en indépendant ou en petite structure et aucune réglementation !

Le même nombre de pratiquants ... pour plus de structures ... combien de temps la filière va-t-elle pouvoir tenir ?

Seul les bons restes ?

Que néni ... il en reste et heureusement, mais c'est surtout ceux qui ont les moyens financiers qui restent !

Le public va au "moins cher" pour une moyenne de 3 ans de pratique et pour une majorité de 2 / 12 ans, pas besoin de technique ... mais où va-t-on !

Qu'en est-il de ce public d'adulte, d'ado, ... ? pourquoi ils arrêtent ou ne débutent pas ?

Quand le niveau de connaissance augmente, il faut un enseignant, pas un animateur, qui sache expliquer, argumenter et transmettre des valeurs !

Les adultes ont d'autres attentes ...

Les adultes ont d'autres attentes ...

ET ON FAIT QUOI MAINTENANT ?

Rien ... c'est le mur assuré pour toute la filière !

Les critiques stériles ... elles servent qu'à bien faire rire ceux qui encaissent sur notre dos !

Mon avis :

On stoppe tout !

On fait table rase, on repense complètement la formation de nos jeunes qui souhaitent rentrer professionnellement dans la filière !

Un niveau d'entrée testé avec compétences équestres et motivation réfléchie.

Un nombre d'élève par an limité en fonction des besoins de la filière.

Une formation : plus longue, plus complète, plus suivie, ...

Un examen national : qui mets tout le monde d'accord et évite les copinages de région !

Un suivi obligatoire avec aide financière (pas complète mais un peu) permettant à chaque enseignant de compléter ses savoirs, tester ses méthodes et échanger avec d'autres !

Voilà ... je rêve ?

Oui je rêve que les jeunes qui rentrent dans notre filière n'en ressortent pas dégoûtés au bout de 3 ans, blasés de ne pas faire ce qu'ils pensaient être le métier de leurs rêves ...

Oui je rêve d'une équitation respectueuse de tous : cavalier, chevaux, enseignants, éleveurs, ...

Oui je rêve ... mais pas que, j'essaie aussi de faire parti d'un mouvement qui construit !

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