Réflexions équestres d'une monitrice : Développement des sens (partie 6)

Publié le par Arazzi

A. Initiation à la compétition.

Je vais être très claire …la compétition c’est un moyen de confronter son niveau aux autres. C’est donc une phase possible, mais non obligatoire, du travail à cheval et donc pas une fin en soi !

J’ai été horrifié cet été de voir à quel point la majorité des cavaliers des championnats de Lamotte n’ont … aucun sens … Je te tire J’te pousse, … le résultat seul compte, aucune réflexion sur le chemin … et pas de respect !

  • Pour moi, à ne pas perdre de vue :
  • La compétition est un élément volontaire : il faut être motivé pour le faire, ce ne doit pas être une obligation.
  • Elle doit être prise comme une continuité du travail, et gérer dans le même état d’esprit : on en fait pas n’importe quoi sous prétexte que c’est une compète.
  • En compète il y a 1 gagnant … et plein d’autres cavaliers après ! C’est important de faire passer le plaisir de la participation, de mise en valeur du travail et non la recherche de la gagne … c’est bien mais ce n’est pas Tout.
  • Le respect du règlement : compétition = règlement et on se doit de le respecter ! Matériel, attitude, tenue, …
  • La prise de décision :

Certains club, rare, n’en proposent pas, d’autres n’en font que à la maison, … Une dernière catégorie, en fait un objectif commercial avec le « Graal Lamotte » au bout.

Dans tous les cas, le moniteur propose … le cavalier dispose ! Pas l’inverse ! C’est bien au moniteur de juger que le cavalier est apte à aller en compétition, et cela en respectant l’éthique du club et de l’enseignement. Et dans le cas où le cavalier déroge à cette règle, il n’hésitera pas à le faire remarquer directement.

Pour moi, seul la valorisation du travail fait en amont et le côté rencontre est important. C’est aussi l’occasion de passer de belles journée, de rencontrer d’autres cavaliers, de voir d’autres façon de faire, pas toujours joli joli … mais bon … Je pense vraiment que ce passage par la compétition est une bonne chose dans la vie d’un cavalier.

  • Les nouvelles disciplines et la pratique en compétition des tous jeunes :

Dans le cadre du développement moderne de la FFE, tout un tas d’épreuve menant aux championnats ont été instaurées : équifun, pony-games, carrousels, …

Je suis assez stupéfaite de voir certains cavaliers dont les jambes ne dépassent pas les quartiers de la selle, guindé dans des tenues de pingouin ou déguisements plus excentriques, parcourir les carrières de concours …

J’ai du mal à adapter ma vision de l’équitation à tout ce cirque … d’ailleurs je n’y arrive pas !

Que certains aient choisi de prendre la manne de ces nouvelles pratiques et un choix commercial mais je doute que cela fidélise beaucoup les cavaliers, sur le long terme, et les chiffres du nombre d’année de pratique est dans ce sens.

A ces sorties concours, fort coûteuses en plus, je préfère les fêtes de club !

  • Etablir clairement l’orientation du centre :

Dans ce cadre-là, il est impératif d’expliquer dès le début la politique « compétition » du centre et prévenir les nouveaux arrivant des conditions et impératifs liés à la rentrée dans une équipe compétition.

Il n’est pas impossible de gérer les sorties concours, mais il faut éviter les courses à la compète pour un autre motif que celui de la découverte en extérieur, le plaisir de se mesurer dans un esprit cordial aux autres.

Pour moi, la création d’une équipe compétition, demande un investissement supplémentaire, tan pour la famille du cavalier que pour le centre (temps du moniteur, stage de préparation, cavalerie adaptée, transport, …)

  • Les compétitions internes / compétitions fédérales :

J’avoue que jusqu’à un certain niveau, la sortie en compétition fédérale n’apporte pas d’intérêt à mes yeux.

Payer, s’organiser, se déplacer pour aller faire trois cercles dans une carrière ou enchaîner 40 cm … Moi, qui ai un côté sportif compétition développé par d’autres pratiques, je trouve ça assez négatif pour notre activité.

Le système actuel des championnats et la vision qui en est donnée : être accessible dès quelques heures de pratique occulte le côté technique et travail avec le cheval. Et il faut parfois beaucoup de persuasion pour faire comprendre aux familles qui arrivent que non il faut quelques années (ou l’équivalent en heures) de pratiques pour aller en compétition officielles selon l’éthique du club. Certes c’est prendre le risque que le cavalier aille dans le club d’à côté, mais il faut privilégier la belle équitation et son accès plaisir, ce qui a moins point de vue est bien meilleur pour fidéliser les cavaliers.

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