Réflexions équestres d'une monitrice : De la recherche des sens (partie 2)

Publié le par Arazzi

1. Le travail sur le plat.

Il s’agit alors que le cavalier qui a déjà eu les bons ressentis sur les chevaux d’école, s’ouvre aux chemins de recherche de ce ressenti avec un cheval non éduqué au même niveau.

Par habitude, j’ai tendance à travail sur les axe du gl L’Hotte : calme / en avant /droit. Naturellement dans l’évolution du cavalier, je ne vais pas directement lui donner un cheval qui aurait besoin d’apprendre le 1er point … mais plus acquérir dans le sens : droit / en avant / calme.

Il commencera donc avec des chevaux « presque en fin d’éducation de base » puis remontera vers les chevaux au plus proche du débourrage.

Les exercices sont souvent ceux qui ont déjà été fait pour le cavalier, le cheval y trouvant aussi un mode d’apprentissage de son côté. Je préfère donc placer uniquement le cheval sur des situations d’apprentissage nouveau, ou presque, le travail d’amont pouvant être fait par le moniteur.

Il est aussi assez important de ne pas faire un groupe de « jeunes chevaux », les anciens servant alors de modèles ou vont canaliser l’énergie en cas de soucis.

Cette phase est assez complexe, dans le sens ou chaque cheval étant différent, le travail du cavalier va d’abord être une grosse capacité de polyvalence et d’adaptation.

A ce stade-là, j’aime bien « confier » un cheval à un cavalier, afin de former un couple de travail, la phase d’apprentissage du cheval étant sensible et demandant une régularité de travail et surtout une relation de respect et de confiance réciproque. Naturellement, c’est assez compliqué pour un cavalier « club », qui ne vient qu’une fois par semaine, et qui doit aussi continuer un apprentissage sur sa propre équitation. Mais ça reste envisageable.

Cette partie est basée sur le sens, il est donc important qu’à ce niveau le trio cheval/cavalier/moniteur soit parfaitement rodé. Le cavalier devra entre autre faire confiance à son moniteur pour juger de ses capacités à travailler ce cheval-là dans les conditions de l’exercice thème du jour.

J’avoue que ce sont souvent dans ces cas-là, que je finis parfois sur le cheval en cours, pour montrer juste « tu vois il peut le faire », pas dans le sens « finalement je me suis trompée, t’es pas capable de le faire » mais juste pour le côté « c’est un jeune mais il n’est pas idiot ». L’adaptation des techniques doit se faire progressivement, là où le cheval d’école exécutera la demande même légèrement faussé (pas trop si non ce n’est pas un bon maître), le jeune cheval sera moins précis donc le cavalier devra rechercher le « bon bouton » pour obtenir le résultat demandé, jusqu’à ajuster le code de demande et la réponse du cheval, dans le standard de la pratique.

C’est un travail long est rigoureux, qui souvent est aussi le point de départ des cavalier propriétaires, ce qui peut engendrer d’autres soucis … que je ne développerais pas ici.

Réflexions équestres d'une monitrice : De la recherche des sens (partie 2)
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article